Méthode pas à pas en 5 étapes pour s’accepter comme on est

Comment s’accepter comme on est : 5 étapes vers la paix intérieure

« Il en faut peu pour être heureux » chantait Baloo dans Le Livre de la Jungle. Pourtant, sa recette du bonheur paraît bien trop simple pour être vraie. On apprend à l’école que le bonheur se mérite, à l’image des bonnes notes. Nos parents nous encouragent à “faire plaisir” et à nous améliorer sans cesse. Et dans une société où les réseaux sociaux sont rois, on intègre que notre bien-être dépend de notre apparence et de nos efforts acharnés. Alors, on cherche à tout prix à cocher des cases et à devenir la meilleure version de nous-mêmes. Mais toutes ces injonctions nous condamnent à une éternelle insatisfaction. Et si la solution pour être heureux-ses était vraiment celle de Baloo : s’accepter comme on est 

Dans cet article, je te propose 5 étapes pour te libérer des attentes irréalistes, cultiver l’acceptation de toi-même et améliorer ton estime de toi, avec des exercices concrets pour t’aider à changer de regard. Et si tu es pressé(e), tu trouveras l’essentiel dans ce tableau récapitulatif. 

S’accepter comme on est, en résumé

Etapes ObjectifsExercices et pistes de réflexion
1- Fais la paix avec ton corps, tes émotions et ton passéSortir du jugement, de l’auto-jugement de l’égocentrisme

Apprendre à utiliser ton identité passée pour construire ton identité future
Corps et émotions : quels sont les mots ou phrases que tu utilises souvent pour te parler à toi-même ? Note-les sur une feuille, et reformule-les de manière positive (ex : « je suis nulle » => « j’ai une belle marge de progression »).

Passé quelle est la plus petite étape que tu puisses mettre en place pour accepter ce qui te gène de ton passé ?
2- Reconnais tes défauts, tes qualités et tes contradictionsAméliorer ton estime de toi
Cultiver la bienveillance
Développer l’assertivité
T’éloigner des injonctions irréalistes et du syndrome de l’imposteur 
Défauts et contradictions quelles sont les ombres de tes lumières ?

Qualités quels compliments as-tu du mal à recevoir ? Qu’est-ce que ça t’apprend sur toi ?
3- Accueille tes échecs et tes succès





Changer de regard sur l’échec
Apprendre à célébrer tes succès
Échecs pense à 3 échecs que tu as mal vécus dans le passé. Pose-toi 5 minutes pour te demander : qu’est-ce que j’ai tiré de positif de ces expériences ?

Succès : comment célèbres-tu tes victoires ? Si tu ne le fais pas, t’autoriseras-tu à mettre en place des petits rituels pour prendre le temps de les savourer ?
4- Accepte les autres pour t’accepter comme tu esDésamorcer les conflits inutiles
Cultiver le pardon et la bienveillance
T’éloigner de la comparaison
Eviter la dépendance affective et l’insatisfaction permanente
Cultiver le pardon quelles excuses aurais-tu aimé recevoir dans ta vie ? Lesquelles aurais-tu aimé donner ? Imagine que ce moment arrive enfin. Prends 5 minutes pour vivre la situation : visualise ce qu’on te dit, ou ce que tu dis. Puis observe comment tu te sens après.

Arrêter de te comparer : quelle plus petite étape peux-tu mettre en place pour t’éloigner de la comparaison dès maintenant ?
5- Accepte l’inconnu pour t’accepter comme tu es
Lâcher prise
Trouver ton équilibre à toi
Affronter tes peurs et éviter l’anxiété
Lâcher prise sur ce que tu ne contrôles pas : qu’est-ce que tu cherches à contrôler et qui ne dépend pas de toi ?
Affronter tes peurs : de quoi as-tu le plus peur ces temps-ci ? Qu’est-ce que cette peur t’apprend sur toi ? Que vas-tu en faire ?

Etape 1 : Faire la paix avec ton corps, tes émotions et ton passé

Accueille ton corps et tes émotions

Quand le corps devient un instrument de la performance, commence une quête malsaine du perfectionnisme et de maltraitance. Sans aller jusqu’au « body positivisme », et si on cultivait plutôt la « body neutrality » ? Tous les corps ont le droit d’exister tel qu’ils sont. Accepter son corps, ce n’est pas l’aimer inconditionnellement. C’est le respecter en lui donnant la permission d’EXISTER, sans objectif, ni jugement

Pour les émotions et les pensées, c’est pareil ! Les refouler ou se laisser emporter par elles, c’est ne pas accueillir pour ce qu’elles sont : des messages sur tes besoins et tes valeurs. En les observant sans jugement, tu te donnes l’autorisation de les comprendre, d’apprendre et de grandir. 

Exercice pratique : 

Quels sont les mots ou phrases que tu utilises souvent pour te parler à toi-même ? 

Note-les sur une feuille, et reformule-les de manière positive. Par exemple : « je suis nulle » => « j’ai une belle marge de progression ».

Une jeune femme termine sa séance de sport par un temps de méditation et d'acceptation de soi

Regarde ton passé

Depuis notre enfance, nous développons un système de croyances, une identité et une histoire liés à l’éducation, aux expériences et à l’entourage. Et parfois, notre passé devient un lourd fardeau qu’on traîne, et qu’on préfère éviter

Or, plus tu tentes d’échapper à ton passé, plus vite il te rattrape. Charles Pépin, dans son brillant essai Vivre avec son passé, invite au contraire à construire son futurà l’aide de son passé. En affrontant ton passé, tu t’accordes la possibilité de grandir.

Question pour toi : 

Quelle est la plus petite étape que tu puisses mettre en place pour accepter ce qui te gène de ton passé ?

Etape 2 : Reconnaître tes défauts, tes qualités et tes contradictions

Reconnais tes défauts et tes contradictions

Sans une juste estime de ses défauts, comment avoir une juste estime de soi (valeur qu’on s’accorde) et une bonne confiance en soi (juste estime de ses capacités) ? L’être humain, comme la nature, n’est pas binaire : on ne connaîtrait pas le jour sans la nuit. 

Regarder ses parts d’ombre, ça demande de mettre son ego de côté. Pourtant, c’est te donner la possibilité de te fixer des attentes réalistes. Tu évites ainsi la frustration et cultives la bienveillance envers toi-même. 

Question pour toi : 

Quelles sont les ombres de tes lumières ?

Une jeune femme observe toutes ses facettes dans un miroir pour s'accepter telle qu'elle est.

Admets tes qualités

Le syndrome de l’imposteur, tu connais ? Ce sentiment de ne pas être légitime est lié à un rejet (peut-être inconscient) de tes qualités. Tu as du mal à recevoir des compliments ? Ça peut aussi être le signe d’une peur de l’échec. 

L’assertivité, s’assumer tel.le que l’on est – le mal comme le bien – c’est une qualité recherchée dans la vie pro comme perso. Ce n’est pas être orgueilleux.se ou pédant.e, c’est améliorer ta connaissance de toi, savoir en quoi tu es doué.e et ce que tu aimes.

Exercice pratique 

Quels compliments as-tu du mal à recevoir ? Note-les sur une feuille.

Qu’est-ce que ça t’apprend sur toi ? N’hésite pas à écrire tes réflexions quelque part. 

Etape 3 : Apprendre de tes échecs et de tes succès

Apprends de tes échecs

Comme pour le stress, les échecs ne seront vécus comme tels que si tu leur donnes ce pouvoir. D’ailleurs, la peur de l’échec ne se développe que si tu en as une perception négative ! Parfois, un besoin de validation extérieure entre aussi en jeu. 

C’est pourquoi mon beau-père répète souvent « L’erreur, c’est de refaire l’erreur ». Ce qui compte, c’est la leçon retenue de tes erreurs, et ce que tu en penses toi.

Exercice pratique 

Pense à 3 échecs que tu as mal vécus dans le passé. Si besoin, note les quelque part.

Puis pose-toi 5 minutes et demande-toi : qu’ai-je tiré de positif de ces expériences ? Tu peux t’enregistrer ou écrire ce qui te vient à l’esprit. 

Savoure tes succès

On prend souvent le temps de se lamenter sur nos échecs mais rarement celui de célébrer nos succès. Ce qui, sans le savoir, retarde souvent la réussite finale ! 

Savourer ses victoires, même les plus petites, c’est comprendre que, ce qui compte, « c’est pas l’arrivée c’est la quête » comme le chante Orelsan. Et si le bonheur résidait dans les étapes franchies pour atteindre ton objectif et pas dans la réalisation de l’objectif lui-même ?

Question pour toi : 

Comment célèbres-tu tes victoires ? 

Si tu ne le fais pas, t’autoriseras-tu à mettre en place des petits rituels pour prendre le temps de les savourer ? N’hésite pas à noter les idées qui te viennent pour t’en souvenir.

Estelle Yeghicheyan-Maucotel célèbre ses succès en levant les pouces pour s'accepter telle qu'elle est

Etape 4 : Accepter les autres

Cultive le pardon

À Hawaï, il existe une magnifique technique de résolution de conflits : le Ho’oponopono. Les membres se réunissent pour se dire « désolé, pardon, merci, je t’aime ». Et moi, je t’invite à faire exactement la même chose, mais envers toi-même.

C’est notre interprétation du regard des autres et des situations qui jouent sur notre estime de nous. Or, on ne peut pas en vouloir à quelqu’un de nous juger, car c’est humain. En pardonnant à l’autre ou à toi-même, tu le prends de court et tu évites le conflit inutile

Exercice pratique : 

Quelles excuses aurais-tu aimé recevoir dans ta vie ? Et/ou lesquelles aurais-tu aimé donner ? 

Imagine que ce moment arrive enfin. Dans un endroit calme, prends 1 minute pour inspirer sur 5 secondes et expirer sur 5 secondes. 

Puis visualise la(les) personne(s) concernée(s), le dialogue exact. N’hésite pas à te mettre en situation, à parler à haute voix.

Enfin, prends quelques minutes pour observer comment tu te sens après.

Cultive la bienveillance

Qui dit siècle de la performance, dit comparaison (à soi ou aux autres). Pourtant, il existe deux solutions assez simples pour éviter de tomber dans ce fléau de notre société. Le « care» d’abord (le fait de prendre soin), et l’ « empowerment » ensuite, le fait de se soutenir mutuellement. Loin de la compétition et du jugement.

On a toujours le choix de notre réaction, entre l’Amour et la Peur, comme l’avance Maud Ankaoua dans son livre Kilomètre Zéro. En plus, en dehors de toute relation toxique, répondre par la bienveillance (à soi-même et aux autres) désamorce les conflits potentiels.

Question pour toi : 

Quelle plus petite étape peux-tu mettre en place pour t’éloigner de la comparaison dès maintenant ?

Des petits bonhommes de papier se tiennent la main suspendus à une ficelle, en symbole de pardon et d'acceptation de l'autre

Etape 5 : Accueillir l’Inconnu

Lâche prise sur ce que tu ne contrôles pas

Il existe tant de choses sur lesquelles on n’a pas la main (les imprévus, le futur, la maladie, la mort…). Pourtant, le système capitaliste nous fait croire qu’on peut tout contrôler, même l’incontrôlable, comme si nous étions des divinités. Alors quand quelque chose nous échappe, on perd notre équilibre

En lâchant prise sur ce que tu ne peux pas contrôler, tu évites les « mauvaises surprises » et tu améliores ton estime de toi. Quoi que tu fasses, la vie viendra, tu feras des erreurs, tu perdras des choses en chemin et des portes se fermeront. Mais, à chaque fois, tu te relèveras. Tu trouveras de nouvelles choses. Et d’autres portes s’ouvriront. 

Exercice pratique : 

Qu’est-ce que tu cherches à contrôler et qui ne dépend pas de toi ? Fais-en la liste. 

T’autoriseras-tu à lâcher prise dessus ? Sinon, qu’est-ce qui te bloque ? Note ce qui te vient.

Affronte tes peurs

Notre cerveau évite les risques et les émotions désagréables. Mais quand on laisse la peur nous envahir ou quand on refuse de l’affronter, elle nous emporte (stress voire anxiété). Pourtant, la peur nous passe des messages primordiaux sur nos besoins et nos valeurs. 

Et la bonne nouvelle c’est que, puisque cette émotion s’apprend (c’est le principe du conditionnement pavlovien), elle peut se désapprendre ! D’où l’importance de la regarder en face (ce que propose la thérapie d’exposition pour les phobies, par exemple). 

Questions pour toi : 

De quoi as-tu le plus peur ces temps-ci ? 

Qu’est-ce que cette peur t’apprend sur toi ? 

Que vas-tu en faire ?

Une jeune yogi en posture d'inversion pour lâcher prise et accueillir ses peurs

Prêt‧e à t’accepter comme tu es ?

Voilà, tu sais maintenant pourquoi « s’accepter comme on est » est le vrai secret du bonheur. En résumé, c’est en changeant de regard sur ton identité, sur les autres et sur l’inconnu que tu te donnes la permission de trouver ton équilibre. Surtout, rappelle-toi que la violence et la lutte avec toi-même ont un coût. En cultivant l’acceptation, tu ouvres la porte d’un tout nouveau monde : celui de l’être plutôt que du faire. Celui de l’amour plutôt que la peur.

Et si tu crains de ne pas y parvenir seul(e), n’hésite pas à te faire accompagner sur ce long chemin qu’est celui de l’acceptation de soi. Je suis coach de vie certifiée, à Paris et en visio, et prof de mouvement et relaxation. J’accompagne les femmes sensibles, stressées et perfectionnistes vers le lâcher prise, une juste estime de soi et la gestion de leurs émotions.

Références:

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